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Romans de Lise Marcy
12 janvier 2018

Les lois de l'amour intégrale, liens achat Amazon, chroniques du roman.

cover intégrale

Chapitre 4

 

Moins d’une demi-heure plus tard, me voilà devant un grand portail, je sonne et attends qu’on vienne me chercher. Mon patron arrive au bout de plusieurs minutes qui me parurent durer une éternité et s’efface pour me laisser passer. J’aperçois une grande bâtisse, suis-je vraiment à Neuilly ?  Je ne savais même pas qu’il y avait des maisons là-bas. Une maison beige avec des volets bleus. La maison doit coûter particulièrement cher. Mon patron comme s’il lisait dans mes pensées m’annonce:  

— Un cadeau de mariage de nos parents.

— Elle est très belle. Il n’y a pas de plus beau cadeau, dis-je, ne sachant quoi ajouter.

Je sens un frisson passer le long de ma colonne vertébrale. Il est surpris et me demande:

— Vous avez froid ? Pourtant il fait relativement bon ce soir. Rentrons avant que vous n’attrapiez un rhume.

Je ne réponds pas mais le suis volontiers. Je suis contente qu’il ne se rende pas compte que c’est lui qui me fait cet effet-là, je me sens terriblement attirée par cet homme. Cette tenue décontractée - jean et polo à manche longue - lui va aussi bien que ses costumes. Le polo fait ressortir les muscles saillants de sa poitrine. Oh mon dieu, quel homme magnifique ! Il n’y a pas de termes assez forts pour le caractériser. Et ce jean qui épouse parfaitement ses cuisses musclées ! Comment un homme peut-il être aussi sublime, je me questionne ? Je suis littéralement en transe en marchant derrière lui et en détaillant chaque partie de son corps.

En pénétrant dans la maison, je constate qu’elle semble pleine de vie. Les murs sont colorés et chargés de divers tableaux. Nous rentrons dans la maison par la cuisine. Relativement spacieuse, dotée d’un équipement moderne, elle est tout simplement époustouflante. Les meubles récents sont en bois clair et ils s’harmonisent parfaitement avec la couleur jaune du mur. Il y a un ilot central avec un évier, un peu plus loin, une plaque à induction. Je les imagine cuisiner ensemble leurs repas, le soir en rentrant chez eux.

— C’est ma femme qui a fait faire les travaux et qui a décidé de tout. Je n’avais pas mon mot à dire. Mais elle a fait un travail grandiose ne trouvez-vous pas ?

Je rougis, prise sur le fait, à rêvasser dans la cuisine au lieu de penser à mon travail.

Il me regarde avec cette même intensité que j’ai ressentie la première fois qu’il m’a vue et au cabinet ce matin. Je sens une véritable attraction entre nous. Mais je mets mon impression sur le compte de mes envies. C’est moi qui espère cela, ça ne doit pas être ce que je pense. Je m’en convaincs, secoue la tête pour chasser cette idée saugrenue et reporte mon attention sur lui.

— Vous avez bien fait, lui dis-je, elle avait un vrai talent pour cela. Moi je n’aurais jamais pu faire aussi bien.

Son regard change et se durcit.

— Je m’excuse, réussis-je à articuler en bégayant. Je n’aurais pas dû dire cela.

Il se radoucit subitement et ajoute :

— Ne vous en faites pas. Avez-vous déjà dîné ?

— Oui j’ai diné avec ma colocataire avant qu’elle ne m’abandonne pour aller boire un verre avec son futur chéri.

Je rougis en me rendant compte de ce que je viens de dire. Je ne comprends pas pourquoi j’en ai autant dit sur ma soirée. Mon patron s’en fiche. Quelle idiote je suis ! Il doit me prendre pour une cruche.

— Finalement, elle a eu raison vu que vous devez travailler. Elle se serait retrouvée seule. Au moins vous êtes toutes les deux occupées. Moi je n’ai pas eu le temps de manger, je vais me préparer quelques sandwiches et nous pourrons nous mettre au travail.

— Nous sommes seuls ? je lui demande, subitement inquiète.

Je me rappelle que mes nouveaux collègues m’ont appris que mon patron recommençait à sortir régulièrement avec des femmes. J’avais eu un véritable pincement au cœur en apprenant cette nouvelle, mais il était hors de question que j’en devienne une. Il me plaît terriblement. Mais je préférerais un homme plus disponible et qui pourrait m’aimer comme lui avait aimé et aime encore probablement sa femme.

Il doit le sentir à ma voix vu qu’il me répond abruptement:

— Oui, mais ne vous en faites pas, nous ne ferons que travailler. Vous n’êtes pas mon type de femmes.

Au lieu de me sentir rassurée, ce qu’il vient de me dire me fait mal, je me sens terriblement blessée, mais j’essaie de ne pas le laisser paraître.

— Parfait, je réponds, si nous sommes sur la même longueur d’onde car les promotions canapés ce n’est vraiment pas mon truc. Je rigole, d’un rire qui je l’espère ne sonne pas trop faux, ou du moins qu’il ne s’en rend pas compte.

Il se prépare rapidement des sandwiches composés de tranches de pain de mie, de beurre, de salade, de jambon et de tomate. Ses mouvements sont précis et rapides. C’est stupide mais on sent à quel point cet homme est sûr de lui dans sa façon de faire. Je m’imagine en voyant ses doigts bouger, quel merveilleux amant il doit être ! Oh mon dieu, je m’égare quelque peu. Je chasse ces idées déplacées de mon esprit. Après tout, il vient de me dire qu’il ne sortira jamais avec moi. Je dois me rendre à l’évidence. Cet homme, le seul qui ne m’ait jamais plu à ce jour ne s’intéressera jamais de moi et ne voudra jamais à moi. Je le surprends à m’observer et mes yeux se noient dans les siens. Je ne sais pas à quoi il pense mais je donnerais tout pour le savoir. Je suppose qu’il pense à sa femme je finis même par m’en persuader. Il détourne les yeux, prend l’assiette qui contient ses sandwiches, une bière et m’amène au salon. Celui-ci a l’air deux fois plus grand que la cuisine. Il est épuré. Il comporte plusieurs bibliothèques chargées de livres, un coin salon avec un grand canapé qui sépare la pièce en deux et une immense télévision, ainsi qu’un coin salle à manger pour les repas ou pour les soirées travail comme ce soir.

Il m’invite à m’asseoir en face de lui sur la grande table de la même couleur que les meubles de la cuisine. Cependant les murs du salon sont couleur saumon. Couleur assez bizarre pour un salon mais qui finalement va bien avec la pièce. Décidément cette femme avait un vrai don pour la décoration, elle me fait penser à Valérie Damidot dans Déco qui adore les couleurs. Je souris en y pensant.

— Vous avez un très beau sourire Mademoiselle Cholat mais nous sommes là pour travailler. Dites-moi ce qui vous fait cet effet ?

Je rougis encore une fois comme une adolescente et je reviens sur terre.

— Pardonnez-moi je pensais à Va…

— Valérie Damidot, dit-il en même temps que moi.

Nous éclatons de rire ensemble comme si nous étions complices et habitués à cela. Puis son regard s’assombrit à nouveau pour la énième fois.

— Ma femme a très bon goût et l’association des couleurs c’est vraiment son truc. Elle a l’art et la manière de les associer.

Je ne me permets pas de lui mentionner qu’il parle d’elle au présent. J’ai trop peur qu’il ne continue pas à se confier à moi. J’apprécie qu’il me parle d’elle, même si ça me fait mal. Je souris et il poursuit.

— Elle était tout pour moi vous savez. Merci de ne pas m’interrompre et d’écouter quand je vous parle d’elle. Je ne vous connais pas et je vous raconte toutes ces choses sur elle. Elle me manque tant. Elle mettait tellement de cœur dans tout ce qu’elle faisait et elle était tellement admirable. Une femme comme il y en a peu.

Je lui dis :

— Je vous souhaite de trouver une femme qui saura vous aimer comme elle et que vous pourrez aussi aimer comme vous l’avez aimée.

En prononçant ces mots je me rends compte que j’ai été trop loin. Mon patron se renferme sur lui-même et reprend de manière sarcastique et cruelle :

— Ça ne risque pas. Je n’ai pas l’intention de me remarier. Je ne veux pas d’enfants ni d’une femme. Je couche avec elles, je me fais plaisir, je leur en donne aussi, mais plus aucune femme n’aura mon cœur. Il est bel et bien mort avec Nathalie.

Lorsqu’il me dit cela, son regard brille d’une telle intensité que j’en suis déroutée. Il ajoute, encore plus cruel :

— Vous n’êtes pas mon genre mais si vous souhaitez coucher avec moi, je suis prêt à vous satisfaire Mademoiselle Cholat ;  cependant ne rêvez pas mon cœur est déjà pris.

Je suis horrifiée et meurtrie, je réponds avec véhémence :

— Monsieur, si cela peut vous rassurer, je ne crois plus au prince charmant à mon âge. Mais ce n’est pas pour autant que je me jetterai sur le premier homme venu. Je vous ai déjà dit ce que je pensais.

— Je vois comme je vous plais, vous essayez de vous mentir mais je le sens. Je suis bien plus âgé que vous, vous tentez de vous mentir à vous-même. Je ne peux expliquer cette attraction qui nous lie mais je pense qu’une fois assouvie, nous nous sentirons bien mieux.

Comme pour prouver ses dires, il s’approche de moi et m’embrasse. Je sens sa bouche chaude contre la mienne, sa langue s’insinue dans ma bouche, cette sensation est merveilleuse, je me sens devenir toute moite dans mon intimité, et mes jambes sont flageolantes. Je me vois tomber, mes jambes n’arrivent plus à me tenir mais il me rattrape, me rapproche encore plus de lui, je sens son odeur, Hugo Boss, un parfum à damner un saint. Je me délecte de cette odeur et me sens me liquéfier quand il s’arrête net. Sans doute se rend-il compte qu’il vient d’embrasser une femme dans la maison de sa femme ? Je n’ai jamais ressenti cela de ma vie pour qui que ce soit. Je ne me doutais même pas qu’un baiser pouvait être aussi puissant ! Cet homme est dangereux pour moi, je le sens une nouvelle fois, il est toxique, j’essaie de parler avec assurance :

— Vous avez raison, ce qui me plaisait en vous c’était de voir à quel point vous pouviez aimer un autre être humain. Mais je n’attends absolument rien de vous. Je pense qu’au bureau vous trouverez bien assez de femmes pour vous divertir ; je ne souhaite pas en faire partie. Mon stage est essentiel et il est hors de question que je gâche tout pour une partie de jambe en l’air avec l’ombre d’un homme qui n’arrive pas à oublier un fantôme. L’homme que vous êtes devenu ne me plaît pas vraiment, je peux vous le garantir.

Il tressaille autant que moi,  il est en colère et je pense que si j’avais été un homme, il aurait pu me frapper. Au lieu de ça, il me dit de rentrer chez moi, qu’il ne veut plus de moi chez lui et que dorénavant il ne me conviera chez lui qu’en compagnie d’autres collègues. Je suis triste. Je sais que j’ai été trop loin et le regrette presque en voyant le regard lourd et malheureux qu’il me jette. Il ne m’adresse plus la parole. Il appelle un taxi, s’acquitte de la note et lui donne mon adresse. Dans le taxi, je m’effondre, je me mets à pleurer toutes les larmes de mon corps en comprenant en effet que je tombe amoureuse de cet homme que je connais à peine, mais quelle idiote je suis, car je sais aussi qu’il ne m’aimera jamais. Comment peut-on aimer un homme qu’on ne connaît pas ? On dirait une gamine de 15 ans. J’ai honte de moi. Je sais maintenant qu’il me désire aussi alors qu’il a affirmé le contraire ; je l’ai senti quand  il m’a rattrapé lorsque j’ai failli tomber et quand il m’a embrassée, son cœur battait si fort, presqu’autant que le mien, mais j’ai aussi compris que son cœur appartiendrait à une autre pour toujours. Je ne suis pas prête à accepter ça.

Le taxi s’arrête et le conducteur, gentil, me regarde et me dit doucement :

— Vous êtes arrivée Mademoiselle.

Je vois qu’il veut ajouter quelque chose, il hésite et au bout de quelques secondes il se permet de renchérir :

— Belle comme vous êtes, vous ne devriez jamais laisser aucun homme vous traiter de cette manière.

Je le remercie. Je sèche mes larmes et rentre.

Quand je pénètre dans la pièce, Aurore est dans la cuisine, une petite bouteille d’eau à la main, elle la jette par terre et accourt vers moi, je ne dois pas être belle à voir. Du coup, je me remets à pleurer. Mon mascara a dû couler et mes yeux doivent être injectés de sang. Elle ne dit rien et me réconforte juste en me gardant dans ses bras. Au bout d’une vingtaine de minutes, je lui raconte ma soirée.

— Nous n’avons pas travaillé, je ne sais pas ce qu’il voulait que nous fassions mais du coup on n’a rien fait. J’omets de lui dire que je me suis rendue compte que j’étais amoureuse de cet homme, je me sens bien trop stupide pour cela.

— Quel salaud !

— Non, je le savais. Enfin et toi raconte-moi ta soirée ?

Je veux changer de sujet car cela me peine trop de penser à ma soirée. Aurore heureuse saisit la perche que je lui tends.

— Torride ! me dit-elle en me faisant un clin d’œil.

C’était trop bon. Il m’a prise dans tellement de positions que j’en tremble encore. J’ai joui au moins trois fois. Cet homme est un amant hors pair. Là, il dort, il est trop épuisé. Il me plaît vraiment tu sais,  j’espère que nous deux on va rester un bout de temps ensemble.

Elle ne croyait pas en l’amour éternel et à l’homme fidèle, mais je suis heureuse pour elle car j’ai l’impression qu’elle change progressivement d’avis. Je la serre dans mes bras et lui ordonne d’aller se coucher. Je fais de même : tel un robot je vais dans ma chambre allume la lumière et mets mon pyjama.        

Je passe ma nuit à ressasser ma soirée. Mais pourquoi m’a-t-il demandé de venir ? Je ne comprends pas. Je ne ferme pas l’œil de la nuit.

Lorsque mon réveil sonne, je suis épuisée. Nous ne sommes que mardi et mon deuxième jour va commencer, la semaine va être terriblement longue. Je suis terriblement attirée par mon patron et en même temps, je le déteste comme personne. Je ne savais pas que cela était possible de ressentir des sentiments aussi contraires pour une seule et même personne mais, je l’apprends à mes dépens.

Je me prépare tel un automate, un tailleur bleu, chemisier blanc et des bottes bleues assorties, à petits talons, beaucoup de maquillage pour masquer ma fatigue. À 8h35, je suis devant les locaux. Après avoir vu Arista, toujours aussi froide, je crois qu’elle m’énerve encore plus aujourd’hui vu que je ne suis pas de bonne humeur.

— Déjà une sale tête et ce n’est que ton deuxième jour. Ça promet, me lance-t-elle avec un grand sourire montrant ses dents blanches.

— Tu sais quoi, mêle-toi de tes affaires, il me semble que tu es payée pour accueillir les gens alors souris et ferme-la !

Je sens que je l’ai touchée. Elle ne s’attendait pas à cette répartie de ma part, simple stagiaire. C’est maintenant sûr, elle et moi ne serons jamais amies, mais au final je m’en contre fiche, je ne l’aime pas, elle n’avait qu’à pas me provoquer. Elle s’apprête à me faire une remarque, c’est à ce moment-là que mon patron apparaît et rétorque :

— Je suis tout à fait d’accord avec Mademoiselle Cholat. Faites votre travail et gardez vos réflexions pour vous.

Il semble qu’il a assisté à toute la scène.

À cet instant, Arista qui avait probablement moins de trente ans, paraissait en faire quarante  tant elle semblait me haïr, et que son visage était contracté.

Je tourne la tête et regarde mon patron qui m’entraîne vers l’ascenseur en me tenant fermement à la taille. 

 

 

Les lois de l'amour L'intégrale

Ashley CHOLAT est une jeune étudiante en droit de 22 ans à qui tout réussit et qui ne vit que pour ses études. Un jour, elle rencontre, lors d'une conférence dans sa faculté, le bel avocat, Xavier LAFONT. Il est marié et heureux en ménage, pourtant l...

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Les lois de l'amour : l'appel à la cour - Lise Marcy

Synopsis : En résumé, Ashley, 22 ans prépare le CAPA à l'Ecole de Formation du Barreau. Elle obtient son stage auprès de Xavier, jeune et séduisant avocat. Depuis qu'elle l'a rencontré trois ans plus tôt, lors d'une conférence à sa faculté, elle rêve de lui. Le problème était qu'il était marié et heureux en ménage.

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Chronique Fifi : Les lois de l'amour tome 3 : Délibération de Lise Marcy

Date de sorti : 30 Octobre 2016Nombre de pages : 239 pagesPrix Ebook : 2,99 euros Ashley est maintenant avocate et travaille avec Xavier dans le cabinet Lafont & Vallon. Ils confirment leur amour en se mariant. On pourrait penser maintenant que tous deux vont enfin être heureux.
Les lois de l'amour - Intégrale. Auteure : Lise Marcy

Résumé : Ashley CHOLAT est une jeune étudiante en droit de 22 ans à qui tout réussit et qui ne vit que pour ses études. Un jour, elle rencontre, lors d'une conférence dans sa faculté, le bel avocat, Xavier LAFONT. Il est marié et heureux en ménage, pourtant lorsque leurs regards se croisent, une alchimie naît entre eux.

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Les lois de l'amour: L'appel à la cour - Lise Marcy

Critiques (10), citations, extraits de Les lois de l'amour: L'appel à la cour de Lise Marcy. Roman plein d'émotions. Nous sommes entrainés dans l'histoire de Xavie...

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Chronique Fifi : Les Lois de l'amour Tome 2 : Plaidoirie de Lise Marcy

Date de sorti : 17 Septembre 2016 Nombre de pages : 170 pages Ashley est une brillante étudiante en droit qui ne vit que pour ses études. Un jour, elle rencontre lors d'une conférence dans sa fac, le bel avocat, Xavier LAFONT, marié et heureux en ménage.

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Commentaires
T
J'adore !! Je veux la suite ;)
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