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Romans de Lise Marcy
18 janvier 2018

Seulement par amour : Série 1 Yangping, extrait, liens achat Amazon et chroniques.

3

Yangping

 

 

Cet homme est adorable. Il s’intéresse à moi. Il est tellement différent de tous les hommes que j’ai côtoyés jusqu’à maintenant. Je ne peux plus continuer comme ça. La peur que j’ai ressentie quand je l’ai revu a disparu. Je n’ai plus peur avec lui. Je sais que même si tous les deux nous n’avons pas d’avenir commun, ma vie va changer. J’ai besoin de vacances. J’appelle Lee.

— Lee, cela fait quinze ans que je travaille pour toi.

— Oui et alors grogne-t-il ?

— Alors, je n’ai jamais pris de congés. Là je me sens vraiment épuisée. J’ai besoin de repos.

— Tu veux quoi exactement ? se met-il à gueuler.

— Je veux pouvoir me reposer un mois. Partir en voyage.

— Je ne compte pas te donner ton passeport.

— Je n’en aurai pas besoin, je n’ai pas l’intention de quitter le pays, ne t’en fais pas. Alors ?

— Ok. Mais dans un mois, je veux voir ton cul au boulot c’est clair ?

— Oui patron.

Je ne lui avais jamais rien demandé. Je ne pensais pas qu’il accepterait aussi facilement ma demande. J’avais prévu divers arguments que je n’ai pas eu à utiliser. Tant mieux.

Maintenant, je n’ai plus qu’à proposer à Ethan de m’accompagner.

Je prends mon téléphone et compose son numéro.

Au bout de trois sonneries, il se décide à répondre.

— Bonsoir Ethan.

— Kate ?

Je souris.

— Oui.

Je prends mon courage à deux mains et lui expose mon offre.

— Je viens de prendre un mois de congé. J’ai l’intention de partir quelques jours. Voudrais-tu m’accompagner ?

Un blanc…

— Excuse-moi de…

— Tu es sérieuse ?

— Je l’étais. Au re…

—  Non, attends. Accorde-moi deux jours et je te suis jusqu’au bout du monde si tu le veux.

Je jubile intérieurement.

C’est de la folie mais j’en ai envie. J’en ai besoin.

— Ce ne sera pas nécessaire. Nous n’irons pas très loin.

— Tu veux bien me laisser ton numéro ?

J’ai masqué mon numéro, cela évitera tout problème plus tard.

— Je préfère t’appeler dans deux jours. Je t’appellerai en milieu de journée si ça te va ?

— D’accord.

— Bonne soirée, Ethan.

— Après cette proposition, elle ne peut être que belle. Merci Kate. Toi de même.

Nous raccrochons. Je ferai tout pour profiter de ce mois sans rien attendre de plus.

Le lendemain, je vais voir mon patron pour qu’il me donne de l’argent pour pouvoir partir. J’arrive à négocier 5000 dollars. Ce n’est pas cher payé. Il me les donne en espèce.

Je vais ensuite m’acheter un téléphone à carte. Je pourrai communiquer ce numéro à Ethan.

Je lui envoie un message tout de suite.

— Salut ! As-tu une voiture ?

Il comprend probablement que c’est moi car il répond de suite.

— Oui. Enfin j’ai ton numéro. 

— Ça ne te dérange pas qu’on la prenne ?

— Non, pas de souci. Où veux-tu aller ?

— Je n’ai jamais quitté Las Vegas depuis que j’y vis. Tu connais les environs ?

— Comme ma poche.

— Alors tu me feras visiter ?

— Moi guide ? Chouette. J’adore déjà l’idée. On changerait de ville tous les jours ? On dormirait dans des motels ?

— Par exemple oui.

— Super. Je nous organise cela alors. Je dois te laisser. J’ai pas mal de boulot avant de pouvoir partir.

— Merci.

Il est parfait. J’ai intérêt à faire attention. Je ne peux pas m’attacher. Cela ne serait bon ni pour lui, ni pour moi.

Je prépare mes affaires. Je fais des recherches sur les villes environnantes que je souhaite visiter. J’appelle des motels pour réserver des nuits. J’hésite à prévoir les quatre semaines.

Je reçois un message d’Ethan vers 22h.

— Bonne nuit, jolie princesse.

— Je suis plus un crapaud qu’une princesse mais j’apprécie le compliment.

— J’en connais des crapauds qui voudraient être aussi belles que toi…

— J’ai ciblé dix villes que j’aimerais visiter. Je ne sais pas combien de temps prévoir. Trois semaines ? Un mois ?

— Ma boîte organise chaque année une soirée que je ne peux pas manquer. Je ne pourrai partir plus de trois semaines donc.

— Ça me convient alors.

—Tu es consciente que trois semaines seuls, je n’ai pas l’intention de me contenter de discuter et d’apprendre à te connaître ?

Oh mon Dieu, je n’avais pas pensé à cela. Je ne sais quoi répondre à son message.

Je me concentre un peu trop longtemps à son goût…

— N’est-ce pas ?

Je prends ma respiration un coup et je réplique.

— Nous verrons cela en temps voulu…

— Très bien. Je me remets au boulot. Je t’embrasse.

— A demain.

Je me questionne. Serais-je à la hauteur ? Je n’aime tellement pas faire l’amour. En même temps, puis-je affirmer que j’ai déjà fait  l’amour ? Baiser, coucher oui mais il n’y a jamais eu la moindre sensualité dans ce que j’ai vécu jusqu’à aujourd’hui. Est-ce qu’avec Ethan ce sera différent ? Je n’en doute pas une seule seconde. Il n’est pas comme eux. Lui, il sera doux. Je vais prendre une douche et me couche.

 

Un rayon de soleil me réveille. Je suis de bonne humeur. Rien ne pourra altérer ma joie ce jour. Je ne vais pas exercer ce métier que j’exècre depuis toujours pendant quatre longues semaines. Je vais en profiter un maximum. En plus, je serai avec un homme qui me respecte pour la première fois de ma vie. Qui ne va pas me voir comme tous les autres.

La matinée est longue à passer. Je suis prête et n’attends que l’heure pour le contacter. Je sors pour faire passer le temps et pénètre dans un magasin de lingerie. Autant ne pas être prise au dépourvu. Je refuse de porter des sous-vêtements que j’avais avec d’autres. Il ne mérite que du beau, du neuf. Je me fais plaisir et dépense au moins quatre cents dollars. Avec ma petite poitrine, je peux porter toutes sortes de soutiens gorges.

Vers treize heures alors que je m’apprête à lui envoyer un SMS, il m’appelle.

— Je me languis de te voir. J’ai posé mon après-midi. J’ai bien avancé les deux dernières nuits donc je peux partir tranquille. Tu veux que je te récupère quand ?

Je ne m’attendais pas à une telle révélation. Je suis toute émue. Mais je ne le montre pas.

— Je suis prête. Je te propose de me récupérer sur le Strip devant le Bellagio ?

— Parfait. Je peux y être dans une demi-heure et toi ?

— Pareil.

— A de suite alors.

 

Je prends mon sac et prends la direction du Strip. Cette avenue est la principale de la ville et elle est splendide de nuit. J’arrive vingt minutes plus tard. Il fait chaud. Je porte une robe légère simple à fleurs assez courte. Je n’ai pris que ce genre de vêtements car nous devrions avoir des températures avoisinantes les 35-40 degrés tout le long du séjour.

Je sers mon sac contre moi. Ma nouvelle lingerie devrait lui plaire. Une voiture klaxonne. Je regarde dans la direction du bruit et je l’aperçois au volant d’un 4x4 Range Rover gris. Je me dépêche et monte vite. Il m’observe quelques secondes, s’attarde sur mes cuisses encore plus dénudées assises, fend son visage d’un énorme sourire. Il s’approche et m’embrasse sur la bouche. Je suis médusée et me raidis par ce contact si rapide et direct. Je ne le repousse pas, pour autant, je ne réponds pas non plus à son baiser.  Sa bouche est chaude et très douce. C’est la première fois que j’accepte qu’un homme m’embrasse sur la bouche.  Il quitte mes lèvres et fait comme s’il n’avait rien remarqué.

— Bonjour Kate. Alors par où veux-tu commencer ?

— Enterprise. C’est dans le sud.

— En effet, mais c’est à côté.

— Je sais oui. J’ai réservé deux nuits à Manor Suites. Tu connais ?

— Je n’y suis jamais allé. Je vois où c’est. Allons-y !

 

Une dizaine de minutes plus tard, nous arrivons devant le manoir.  On dirait un château.

— C’est beau, m’extasié-je.

— Oui. Viens.

Il ouvre ma portière et m’aide à sortir. Il prend mon sac, ainsi que le sien et nous voilà à la réception. Une jolie blonde de nos âges nous accueille. Ethan lui fait un grand sourire. Elle n’a yeux que pour lui. Est-il en train de la draguer sous mes yeux ? Non, je ne suis pas très habituée à ce genre de situation. Je dois lui faire confiance.

— J’ai réservé pour deux nuits au nom de monsieur et madame Johns.

Il me regarde, surpris. Je hausse les épaules. Je paye avant qu’il ne sorte sa carte et nous récupérons les clés.

Lorsque nous arrivons dans notre suite. Un grand studio d’une quarantaine de mètres carrés. Il est aussi grand que mon appartement. Il est équipé et nous pourrons cuisiner les deux jours.

— Je conçois que tu n’aimes pas dépendre d’un homme mais il est hors de question que ce soit mon cas non plus. Donc il va falloir que l’on trouve un terrain d’entente.

Il a un ton sec. Je ne m’y attendais pas.

— Je t’ai gêné parce que j’ai payé devant cette fille que tu trouvais jolie ?

— Quoi ? Je m’en fiche de cette fille. Je suis avec toi. Je ne veux que toi. Tu n’as aucune raison d’être jalouse d’elle. Elle ne t’arrive pas à la cheville.

— Je ne suis pas jalouse, ruminé-je.

Il plante son regard dans le mien quelques secondes et essaie d’y lire je ne sais quoi avant de poursuivre :

— Je te propose d’alterner. Un coup, tu payes, un coup c’est moi ok ?

— Ok, marché conclus.

Il s’approche, agrippe mes hanches et m’embrasse à nouveau. Il en profite pour me caresser le dos. J’apprécie et finis par ouvrir la bouche pour laisser sa langue pénétrer. Il la fait tourner ce qui me procure des sensations inédites. J’ai comme des papillons dans le ventre. Je sens mes jambes devenir toutes flageolantes. J’en perds même mon souffle. Il se colle davantage et je peux sentir l’effet de son désir sur mon ventre. Je le repousse gentiment.

— Et si nous allions faire quelques courses ? osé-je, pour passer à autre chose.

Je le trouve beaucoup trop à l’aise vis-à-vis de moi.

— Oui. Que veux-tu manger ce soir ?

— On avisera à l’épicerie. Qu’en penses-tu ?

Il est à peine 15h30. Nous quittons le manoir à pieds et partons en quête d’une épicerie. Ethan attrape ma main et la garde dans la sienne. Nous marchons ainsi proche l’un de l’autre. Ce geste qui est sans doute banal pour lui est un énorme pas pour moi. Il marque une certaine complicité naissante entre nous. Après une dizaine de minutes de marche, nous en trouvons une. Nous y entrons.

— Que dirais-tu d’un porc aux légumes avec des nouilles sautées ?

— J’ai déjà l’eau à la bouche.

Nous prenons de l’eau, du vin, du pain et quelques autres victuailles pour manger le matin et pour quelques repas.

— Je voudrais aussi t’inviter au restaurant, si tu le veux bien. Tu ne vas pas passer trois semaines à cuisiner. On est en vacances, non ?

— Si.

— Alors cuisine ok mais pas tout le temps.

— Tu as raison. Je ne suis pas habituée. Comme je te l’ai annoncé, c’est la première fois que je pars en vacances.

— Raison de plus pour en profiter. 

Nous rentrons. Ethan est chargé. Il n’a pas voulu que je porte quoi que ce soit. Nous rangeons nos courses et choisissons d’aller la piscine. Nous passons nos maillots chacun notre tour dans la salle de bain. Il est au moins pudique. Ouff. J’avais peur qu’il se déshabille devant moi, sans aucune gêne.

 

Le jardin est très bien entretenu. Il y a des baies en forme de dôme partout. Une fontaine avec différents jets.  Nous arrivons. Ethan décide de se baigner. Je prépare ma serviette et je m’allonge. A peine allongée, il se retrouve au-dessus de ma tête.

— Ah non, on fait d’abord trempette et après on bronze… En plus, il faut que tu me passes de la crème solaire. J’en ferai autant pour toi.

Il la sort de son sac et me la tend. Je commence à masser sa peau qui commence à sécher. Il ronronne, approuvant chaque mouvement de mes mains sur sa peau. Cette sensation a pour effet de faire durcir mes tétons. Mais que m’arrive-t-il ? Je rougis. Il ne s’en aperçoit pas. Tant mieux. Il prend la relève. Ses mains douces caressent ma peau. Il s’attarde sur plusieurs parties de mon corps. Je halète de plaisir. J’ai l’impression qu’il s’apprête à me faire l’amour. C’est horrible. Il voit mes seins tendus mais n’ajoute rien. Il se contente de sourire, satisfait de l’effet qu’il me fait.

Lorsqu’il a fini, il m’entraîne dans l’eau avec lui. Elle est bonne et nous rafraîchit. Nous nageons un moment. Puis, il se glisse entre mes jambes sur le bord. Je le laisse faire et entoure ses hanches de mes jambes. Ce qui le surprend de ma part.

— Moi aussi, je peux te surprendre ! ricané-je, contente de moi.

— Très agréablement d’ailleurs. J’apprécie grandement ce geste.

Il en profite pour me relever un peu et m’embrasser à nouveau. Heureusement que nous sommes seuls. J’accompagne son baiser du mieux que je peux. Cela lui plaît. Je le sens durcir entre mes jambes. Je mouille moi aussi. Il quitte mes lèvres pour poursuivre ses caresses sur mon cou. Quelqu’un tousse.

Le charme est rompu, je le repousse. Nous tournons la tête en direction d’une jeune fille d’une quinzaine d’années qui nous scrute. Elle est mal à l’aise. La pauvre. On a dû la choquer. Nous reprenons nos longueurs et elle finit par rentrer à son tour dans l’eau. Je retourne m’allonger sur ma serviette. Ethan me suit.  Elle a maintenant la piscine pour elle seule.

Nous nous endormons main dans la main.

— Kate, on remonte ?

J’ouvre les yeux. Je ne sais plus où je suis.

— Coucou… Moi Ethan, nous au Manor Suites au bord de la piscine.

— Ça va, je ne suis pas débile, grondé-je gentiment.

— Je m’inquiétais, tu me regardais avec des yeux bizarres. Comme si tu voulais me tuer.

— Ce serait du gâchis.

— Je ne te le fais pas dire.

Je lui plante un petit coup dans le ventre. Mais quel prétentieux !

Il m’aide à me relever et nous remontons. 

 

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L’avis d’Elyiona sur Seulement par amour Série 1 : Yangping de Lise Marcy

Titre : Seulement par amour Série 1 : Yangping Auteur : Lise Marcy Genre : New Romance Auto-édition Kindle : 2€99 lien ici Broché : 8€44 lien ici Résumé : Katheline, Yangping de son vrai prénom est une métisse américano-chinoise. Du haut de ses 25 ans, sa vie est chaotique.

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Seulement par amour, Série 1 : Yangping de Lise Marcy

Katheline, Yangping de son vrai prénom est une métisse américano-chinoise. Du haut de ses 25 ans, sa vie est chaotique. Elle exerce un emploi qu'elle répugne et elle est malheureuse. Sans racine familiale ni amis, elle ne peut compter sur personne jusqu'à sa rencontre avec Ethan, un jeune architecte pour qui elle aura de nombreux secrets.

https://jewelrybyaly.blogspot.fr

 

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